À propos de l’artiste
Passionné depuis toujours par tout ce qui s’organise autour d’un centre et les symétries qui en découlent, Denis Rodella à 57 ans arrive à la maîtrise de son art.
Vivant désormais en Bourgogne, sa terre d’élection du côté maternel (sa mère étant née à Semur-en-Auxois), il se livre à son art à temps plein dans un petit bourg aux portes du Morvan.
C’est lors d’un voyage en Italie qu’on peut considérer comme « initiatique », l’été de ses 18 ans, qu’il eut la révélation de sa sensibilité artistique. Tant d’art aussi bien pictural qu’architectural, sans parler des sculptures qui sont partout, dans les édifices, sur les façades ou les places, sans oublier les fontaines, fut pour lui un bouleversement.
Depuis ce jour, l’autodidacte qu’il est n’a eu de cesse de cultiver son art. Passionné par l’Histoire en général et l’Histoire de l’art en particulier, il n’a jamais voulu s’arrêter à un style, mais plutôt s’essayer à tous les courants par le biais de son concept des fractales.
Mais si la culture depuis ce fameux voyage lui a toujours été vitale, sa sensibilité à la nature lui a toujours semblé essentielle aussi, afin de nourrir son âme et cultiver son art.
Son exploration des symétries naturelles, au fil de son inspiration, renouvelle ainsi l'expérience esthétique en offrant une perspective qui semble transcender la déconstruction radicale de l'art moderne. Ce qui fait qu’il échappe aussi bien au chaotique qu’à l’anecdotique, les deux écueils de l’esthétique contemporaine.
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Sinon on ne peut pas comprendre l’œuvre de Denis Rodella sans évoquer Carl-Gustav Jung. C’est le fameux médecin psychiatre suisse, un temps grand ami de Freud, qui a conforté l’auteur dans sa démarche artistique.
Il y a une trentaine d’années, alors qu’il lisait son autobiographie Ma vie, Rodella découvrit que Jung aussi s’était mit à dessiner spontanément des figures circulaires. Ce fut comme une révélation lorsqu’il apprit que tous les matins, Jung, alors en pleine crise spirituelle, dessinait lui aussi ce qu’il appelle des mandalas.
Le hasard semblait à l’œuvre, car cette découverte est tombée à l’époque où Rodella faisait des recherches dans tous les domaines de la connaissance pour y recenser l’organisation symétrique autour du cercle et du carré afin d’étoffer sa culture aussi bien plastique que scientifique.
« En m’appuyant sur ces images, écrit Jung, je pouvais observer, jour après jour, les transformations psychiques qui s’opéraient en moi…
Jung ira même jusqu’à dire que ces images lui apparaissaient comme la monade qu’il était et qui est son monde ou dit autrement que ces images exprimaient la totalité de la personnalité ou encore qu’elles correspondaient à la nature microscopique de l’âme.
Enfin pour finir, comment ne pas penser à la démarche artistique de Rodella et à ses fractales lorsque Jung écrit dans Ma vie :